Photographie/Techniques particulières/Prises de vues multiples (bracketing)
| ||||
plan du chapitre en cours
|
navigation rapide
Fabricants et marques de produits et de matériels Personnalités du monde de la photographie Éditeurs de cartes postales photographiques Thèmes ▪
Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Généralités
[modifier | modifier le wikicode]Le terme bracketing vient du mot anglais bracket dont nous retiendrons ici, parmi ses multiples sens, ceux de « fourchette » ou de « parenthèse ».
Il s'agit ici, par incertitude sur la conduite à tenir ou dans le but de réaliser un traitement ultérieur, de réaliser plusieurs prises de vues en décalant un des paramètres. Initialement, il s'agissait de faire varier l'exposition, particulièrement avec les diapositives qui demandaient à être exposées de façon très précise. On réalisait donc plusieurs prises de vues pour essayer de prendre en fourchette la bonne valeur, de l'encadrer, en espérant pouvoir ensuite choisir le meilleur cliché, ou le moins mauvais, parmi la série obtenue.
Les choses ont évolué avec l'apparition et le développement des techniques numériques. La possibilité de combiner des images, de les fusionner, est désormais largement employée dans tous les cas où il est impossible d'enregistrer toute l'information pertinente sur une seule vue.
Décalage de l'exposition
[modifier | modifier le wikicode]Lorsque le contraste d'un sujet est supérieur au contraste utile (la « dynamique ») d'une surface sensible, film ou capteur, il est impossible d'enregistrer correctement à la fois les hautes lumières et les ombres les plus denses. Une prise de vue « moyenne » aboutit donc à un cliché comportant à la fois des zones sur-exposées et des zones sous-exposées. En posant moins on peut éviter la sur-exposition des hautes lumières mais on fait disparaître en même temps des détails dans les parties sombres. En posant plus, ces détails figureront sur le cliché mais de nouvelles zones de hautes lumières paraîtront vides, « percées », comme disent souvent les photographes.
Lorsqu'au contraire le contraste du sujet est plus faible que le contraste utile de la surface sensible, on peut exposer plus ou moins le cliché, ce qui donne des images plus ou moins claires ou plus ou moins sombres, mais exemptes de zones sur-exposées ou sous-exposées. On peut donc profiter d'une certaine latitude de pose.
-
Exemple A
-
Exemple B
-
Exemple C
- A : un exemple de photographie dans laquelle les hautes lumières sont bien respectées, au détriment des zones les moins éclairées de l'intérieur du bâtiment, qui deviennent à peine visibles. Si vous ne les voyez absolument pas en agrandissant l'image... c'est que votre écran n'est pas bien étalonné ! En photographie argentique il n'existe aucun moyen de s'en sortir, sauf si l'on éclaire discrètement l'intérieur par un coup de flash pour diminuer les contrastes ; en revanche les traitements d'images numériques associés à un bracketing bien contrôlé peuvent apporter des solutions intéressantes.
- B : cette fois le sujet principal est bien mis en valeur mais la photographie présentent des zones largement surexposées ; le vêtement à gauche crée une zone vide assez gênante. De plus, ces zones blanches sont en périphérie et l'image n'est pas fermée. (voir ici). Là encore, pas de solution avec un film couleurs inversible. Avec un film négatif couleurs et un agrandissement maison, il est peut-être possible de faire venir quelques détails en surimpressionnant droitement les zones trop claires ; de même, en numérique, il se peut que l'on puisse extraire quelques informations d'un bon fichier RAW.
- C : en photographiant un sujet très peu contrasté, on obtient une photographie qui ne ne présente aucune zone proche du noir ou du blanc. On aurait donc pu faire varier l'exposition dans une très large mesure sans perdre de détails dans les zones claires ou dans les zones sombres. Il existe donc beaucoup de possibilités pour obtenir une exposition correcte, en profitant de la latitude de pose disponible dans ce genre de situation. Reste à choisir le niveau général de luminosité pour rendre la photographie aussi agréable que possible à regarder, sans détruire l'ambiance de brouillard en augmentant de façon outrancière le contraste général. Dans le cas de diapositives, un bracketing d'exposition peut conduire à une bonne image. Si l'on opère avec un film négatif ou avec un appareil numérique, un seul cliché suffit, il est très facile à l'agrandissement ou lors du post traitement d'éclaircir ou d'assombrir l'image.
(à suivre)